J-31

Ce matin en me réveillant, ma première pensée fut pour mon projet. A peine le temps d’ouvrir les yeux, ni d’émerger de mon sommeil, je suis déjà en train de m’y projeter… Nous sommes le 29 Janvier 2012 (une date classique pour la plupart d’entre vous), nous partons précisément dans 1 mois. En effet, le 29 Février à 17h, nous serons à l’aéroport de Lyon pour prendre notre tout premier vol et rejoindre Londres. Là bas, tout est réglé. Bus entre l’aéroport de Stansted et d’Heathrow, hôtel dans l’aéroport même, navette du T4 au T5 à 5h du matin. Nous n’avons plus qu’à nous laisser porter ; ou plutôt ce seront nos bagages d’un an que nous commencerons à porter jour après jour, toute notre vie réunie dans un petit sac de 60L.

J-01 mois !

Hier, déjà, dans mes rêves, je voyais notre départ. Nous atterrissions à Venise – allez savoir pourquoi ?? – puis nous rejoignions New York. Du haut de l’avion, j’apercevais la statue de la liberté, sans travaux, toute petite ; alors que je suis sûr avec du recul que de l’avion, nous ne pouvons pas la voir !! Ah, le rêve américain… Les familles venant autrefois par milliers sur ce continent avec leurs rêves de gloires et de fortunes, leurs envies de vivre de nouvelles aventures, ayant laissées maisons, travail et familles, arrivant en bateau ; et la première chose que ces familles voyaient des États-Unis, avant même de fouler la terre, était Ellis Island. S’ils revenaient des années plus tard, ce serait la Statue de la Liberté qui les accueillerait (en réalité, la statue est située sur Liberty Island, juste à côté de Ellis Island). Alors ? Moi, en rêvant de tour du monde et d’aventures, je m’imagine débarquant en avion à New York (et oui, faut être moderne ; c’est fini le bateau)… et le premier symbole qui m’apparaît, c’est la statue de la liberté.

En lisant les différents blogs et sites internet des baroudeurs du monde, je me suis aperçue que peu foulent le territoire américain. Et pourtant, les États-Unis, c’est toute notre enfance. Les films de western, de gangsters, à l’eau de rose, les séries, les courses poursuites, la nourriture aussi, la musique, les mouvements hippies ! Finalement, les États-Unis c’est un peu le pays suggérant que chez lui, tout est possible. Alors, faire le tour du monde sans marcher sur le territoire américain ??… Ces dernier temps, mes yeux brillent à l’idée que mon tout premier point de chute sera New York ! L’aventure commence ici dirait Fabien. Une aventure à deux, avec des rêves pleins les têtes, une soif d’inconnu, une aventure pour avancer toujours plus loin et qu’importe si nous laissons dernière nous appartement et travail, nous sommes portés par l’envie d’avancer. Il paraît que le voyage nous aide à mieux nous découvrir nous même. On verra cela à notre retour…

En attendant, c’est bien une réelle excitation qui me gagne ces derniers jours, comme si le stress d’il y a un mois à l’approche d’un départ beaucoup trop proche – comme une claque que vous n’avez pas vu venir – et bien ce stress a disparu depuis quelques jours. Nous sommes fin prêts. L’équipement est au complet (nous avons acheté le gel douche et le shampoing hier, c’est forcément que c’est le départ !), les rendez-vous sont quasiment tous passés, une trentaine de cartons en vu du déménagement ont été emballés, les grosses démarches administratives sont réglées (demain, la dernière : l’achat de l’assurance voyage pour un an). Je n’en reviens pas, tout est passé comme une lettre à la poste. Je ne peux donc que être ravie, avec surprise.

Ces derniers jours, je me remets à lire les guides de voyage – rien que pour le plaisir, aucune finalité – et cela fait rêver. Je me projette enfin à New York : « Tiens, je me ferais bien un pub une fois là bas, ou un gospel ». Ou encore, hier en passant devant un restaurant argentin, nous ne regrettions pas de ne pas avoir les moyens d’y mettre les pieds car : « dans un mois, l’entrecôte ne sera pas à 20€ mais seulement à 10€ Elodie ! ». Tout ces petits détails qui me font dire que nous n’avons plus le même état d’esprit, nous avons commencé à lâcher prise et nous avons déjà entamé notre voyage. En réalité, le temps est sur « pause » en attendant l’instant où il faudra partir. Fabien projetais même de boucler son sac à dos dans deux semaines après le déménagement et de ne vivre plus qu’avec ses affaires de voyage !

A côté de cela, une légère angoisse subsiste toujours, celle du jour du départ, celle où nous ne pourrons plus faire marche arrière (même si on ne le souhaite pas !), celle où deux ans de préparatifs prennent fin (n’avons-nous pas oublié un détail hyper important ?? une erreur irréparable ? avons-nous bien fait les choses ?…), l’angoisse des au-revoir aussi. Quoi de plus normal ? Lorsque le petit oiseau prend son envol, il ressent un mélange d’excitation, de soif d’aventure mais aussi l’angoisse de tomber.

Je pense cependant que nous avons bien ficelé notre projet et qu’il n’y aura pas de grosses mauvaises surprises. Ce début de voyage m’a permis de prendre pas mal de recul. Face à l’imprévu, mes nerfs se sont endurcis et j’accepte plus volontiers que les choses ne se passent pas toujours comme je l’avais prévu. Nous avons tellement de fois changé de parcours, annulé des destinations, revu nos budgets, modifié des dates de vols (on en a déjà eu trois par Travel Nation), et cela ne m’a pas affecté. Je laisse faire et un mal peut être un bien pour autre chose.

Alors, finalement, les sentiments les plus présents au fond de moi en ce moment, sont un mélange troublant d’excitation, d’impatience et de panique maîtrisée. Et j’aimerais rassurer tous les gens que j’aime, définitivement : oui nous donnerons des nouvelles très régulièrement (impossible sinon de partir) et nous ne ferons pas de folie car notre envie n’est pas de faire ce que les autres n’ont pas fait mais de profiter jusqu’au bout de cette aventure dans de bonne conditions. Alors sortir des sentier battus ? Pas forcément.

Ce tour du monde sera une expérience fantastique, nous en sommes persuadés ! Vivre sur les routes du monde est une chance que l’on s’est accordé. On y a travailler dur pendant deux ans et je crois qu’on mérite enfin d’en profiter et partir.

Élodie

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déjà 3 commentaire, réagissez à ceux ci ou commentez vous aussi à “J-31”

  1. Tati dit :

    Salut les globes trotters
    Fin prêts ça fait plaisir a entendre , libérés de cette pression et enfin face au voyage, rien que le voyage ! nous sommes tout excités pour vous et sentons que vous partez sagement, sommes quelque part soulagés….

    Good trip! muchos besos! sin tchao! doberdan !!!!

    Pap Mam

    • Hello les nomades !

      Dans les dernières nouvelles, nous avons enfin quitté tous les deux notre opérateur téléphonique pour rejoindre un concurrent à bas prix pour un an – nos deux cartes SIM sont là alors que nous ne les attendions presque plus.
      Et surtout ! Nous voilà possesseurs de la carte adhérent de chez AVI Marco Polo, l’assurance/assistance des globetrotteurs, une des meilleures. En conclusion, la dernière grosse démarche est bouclée.

      Le déménagement approche, le départ de notre lieu de travail aussi.
      Nous serons soulagés une fois tous les cartons emballés.
      Merci pour votre participation active aux commentaires de ce site, ça fait très plaisir!

      Elodie

  2. Olivia dit :

    Coucou soeurette ! Votre zen attitude me fait beaucoup de bien, la pression monte aussi du côté de la famille, je compte les jours, cela approche à grand pas et je ne peux m’empêcher de verser une petite larme car vous aller beaucoup me manquer. C’est aussi une petite larme de bonheur car je suis toute excitée pour vous, je suis heureuse que vos rêves se réalisent. Vous êtes fin prêts, cool, alors vite vivement que l’on y soit, qu’on vous lâche à l’aéroport et qu’enfin on puisse vivre votre aventure à distance, j’ai hâte de découvrir le monde grâce à vous et d’en avoir plein les yeux !!! Enormes bisous Olivia

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