25 juin
Grâce aux conseils de Christian (voir article précédent), nous décidons, coûte que coûte, de voyager « en indépendant » jusqu’à l’Isla Taquile, une petite île côté péruvien de 6 km2 peuplé de 3 500 habitants parlant quechua dans la vie de tous les jours et pour certain, aymara. Hors de question de mettre un centime dans une agence qui s’en mettrait plein les poches. Notre argent ira aux habitants de Taquile.
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Isla Taquile
C’est donc les yeux fermés, mais pas dans l’ignorance (merci encore Christian) que nous nous rendons au port de Puno sans billet à 7h30 du matin. Riche de l’expérience à l’Isla del Sol, cette fois nos bagages resteront à l’auberge pendant deux jours et nous ne transportons dans notre petit sac à dos que le matériel essentiel et de valeur (ordinateur, caméscope, papiers, etc), des vêtements très chauds et un sac de couchage car nous ne savons pas dans quelles conditions nous allons dormir. Lire la suite de l article… →
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22 juin
En ouvrant mon cahier de notes, je tombe à chaque fois sur cette fleur qui sèche, lentement, aplatie entre deux pages noircies d’articles qui ne paraitront jamais, et je repense à la façon dont elle a atterri là. Elle a beau n’être avec moi que depuis quelques jours, son histoire remonte à mi-avril.
L’île de Pâques fait partie de ces îles trop lointaines pour qu’on puisse penser y aller un jour, et ce voyage autour du monde nous a permis de fouler ces terres si mystérieuses. Là bas, nous rencontrions bien sûr de nombreux moais et les fantômes des hommes-oiseaux, mais pas qu’eux. Lionel, notre guide, et sa femme Tita nous accueillerons avec chaleur dans leur pension et nous feront découvrir Rapa Nui et ses infinies richesses. En même temps que nous dans la pension, Michel, Denya, Ouadi et Arthur, habitants de Polynésie française en visite sur l’îlot voisin de leur résidence, animeront parfois involontairement les soirées. Venus en même temps qu’eux, Romain et Marion, charmant couple nancéien nous apportant des nouvelles fraiches du vieux continent, souvent avec humour, ainsi que Christian, Belge d’origine, vivant au Pérou, ancien guide de voyage et chef hôtelier, accompagné de Blas, chef cusinier Péruvien (vivant au Pérou), venant sur l’île pour fêter ses vint-cinq ans.
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- Christian
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- Blas
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17 juin
Vous vous souvenez de vos départs pour les vacances d’été à la mer ? Notre arrivée sur les rives du lac Titicaca nous a fait le même effet !
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- Cette région est essentiellement agricole, la moindre parcelle de terre est cultivée.
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De l’eau ! De l’eau de partout, des bateaux, des vendeurs de poissons ! Cela fait plus d’un mois que nous vivons entouré de très grandes montagnes arides où la végétation pousse très peu (patates et quinoa)… et… enfin de l’eau jusqu’au bout de l’horizon, des champs agricoles sur des hectares entiers. Lire la suite de l article… →
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11 juin
En plein milieu du lac, à 3 820 m d’altitude, une frontière invisible balaye les eaux claires et fraîches (glaciales même !) du Titicaca et sépare deux pays. Autrefois, lorsque le premier cri d’indépendance sonna à Sucre, un projet résonna quelques jours dans les têtes de chacun : unir les peuples des Andes dans un immense territoire commun (Pérou, Bolivie, Nord Argentin). L’idée échoua et la seconde option eut l’avantage ; de là sont nés deux pays bien distincts, le Pérou et la Bolivie… quant à l’Argentine, c’est une autre histoire (sacré Général San Martin).
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Frontière péruvienne et bolivienne
Pourtant encore aujourd’hui, au carrefour des Andes et des herbages de l’Altiplano, sur les rives des eaux mouvementées du plus haut et grand lac navigable au monde, la frontière est quasi-imperceptible Lire la suite de l article… →
Classé dans la catégorie: 04 BOLIVIE, 05 PEROU.
10 juin
La Paz le jour n’est pas très belle. La Paz la nuit n’est pas très belle non plus. Elle n’est pourtant pas dénuée de charme. Après de multiples péripéties entre Sucre et La Paz, nous récupérons nos bagages et sortons de « l’aéroport le plus haut du monde ». Il fait nuit, il fait froid et au lieu de prendre un taxi au hasard (question de sécurité et de prix plus que de confort), nous faisons la queue pour prendre un des nombreux combis de la ville. Arrivé notre tour, on nous pousse, on nous presse et nous voila tassés au fond du mini-bus, une valise de quatorze kilos sur les genoux, pas très lourde mais bien encombrante, la seconde ayant atterri sur la galerie du toit, faute de place à l’intérieur. S’en suivra une demie-heure étrange, partagée entre la recherche de « où va-t-on, où s’arrête-t-on? », le fait d’être coincés au fond du bus (des strapontins utilisés nous empêchent de sortir) et l’angoisse de voir mon sac, pas attaché sur la galerie, s’envoler pour atterrir sous les roues du véhicule suivant sur l’autoroute (ce qui n’arrivera pas, je sais que c’est ce que vous souhaitiez petits malins).
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La Paz, le jour
L’intervention heureuse d’une passagère du bus nous permettra de descendre non loin de notre logement, Lire la suite de l article… →
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06 juin
Notre arrivée à la ville suivante pour un séjour d’une semaine, Sucre, est mouvementée. Notre bus s’arrête à dix kilomètres de la ville en pleine montagne, sans raison apparente. Il y a devant nous une longue file de voiture et de camion à l’arrêt eux aussi. Nos voisines à chapeau melon s’impatientent, dans ce bus nous ne sommes que trois touristes. Le chauffeur, après dix minutes de conversation à l’extérieur, revient nous annoncer la mauvaise nouvelle.
« Il y a des grèves et Sucre est barrés à huit kilomètres de l’entrée. Nous ne pouvons plus avancer et il faut attendre la fin de la grève… peut-être partiront-ils au soleil couchant vers 18h ? »
Nous ne l’entendons pas de cette oreille, mais ne sommes pas franchement chaud pour une marche de dix kilomètres couronnée d’un passage de « bloqueos » avec nos bagages de vingt kilos. Elodie descend du bus pour discuter avec le chauffeur et prendre des conseils pour nous trois (les trois gringos). Selon lui à seulement cinq cents mètres du barrage, des taxis nous attendent. « C’est pas très loin ! » qu’il disait. Avant même de prendre une décision tous les trois, le chauffeur avait lui, aboutit à sa propre conclusion : il descend nos sacs sur la route. Nous partirons donc à pied vers Sucre. Lire la suite de l article… →
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03 juin
« Fuyez pauvres fous ! » disaient les guides de voyage en parlant de Uyuni, la ville au bord du Salar. Nous n’avons pas apprécié cette ville pour sûr mais quand même, ils en font des caisses ! Selon nous, Uyuni appelle plus au respect qu’à une vive critique gratuite.
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Les rues ont été très mal disposées et le vent s’infiltre partout, il souffle fort jour et nuit. Lire la suite de l article… →
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30 mai
Mercredi 16 mai (Potosi, Cerro Rico, 4 100 m) :
Je suis choquée.
Cette visite n’est pas une attraction touristique, attention ! Ces hommes travaillent !
J’ai déjà eu des expériences marquantes depuis mon enfance mais arpenter les mines de Potosi est bien au delà. Cette expérience restera gravé au fond de moi (je le dis souvent depuis que je suis partie mais là, c’est autre chose…).
Il est 17h et je viens de sortir de la mine ; le reste du groupe continue jusqu’au quatrième niveau. Impossible pour moi d’aller au delà du troisième et j’en suis déjà fière. Je suis donc là, dehors, loin de la ville en haut de la montagne, assise sur mon petit caillou dans mes habits de mineur, sans Fabien, à observer le Cerro Rico. Je verse de l’eau sur mes mains rêches et essuie mon visage où quelques rides viennent d’apparaître, la faute aux images que j’aurais désormais dans la tête. C’est la fin de la journée pour une majorité des mineurs, ils rentrent chez eux. Beaucoup me sourient et me disent bonjour, d’autres gloussent et me sifflent, après tout c’est de leur âge, ils ont à peine quinze ans. Les mineurs sont souriants, fin de journée ? mais je crois que c’est surtout face à moi, ce petit bout de femme toute blanche (enfin noire de terre maintenant), qu’ils ne peuvent s’empêcher d’exprimer leur fierté « Moi je suis mineur petite ». Ils ont tous pris une douche en sortant de la mine et remis leur habits de tous les jours. Ils se fonderaient dans la masse, comment reconnaître que ce sont des mineurs ? Ils ne ressemblent plus aux hommes que j’ai rencontré sous terre, dégoulinant de sueur, les yeux grands ouverts et inquiets, les sourcils froncés sous l’effet de la fatigue. Je les regarde s’éloigner, une boule dans la gorge, une très grosse. Je retiens presque mes larmes. Sont-elles seulement pour eux ou est-ce du aussi à toute la pression que j’ai retenue sous terre pendant une heure et demie qui explose maintenant à l’air libre ?…
Comment imaginer que de telles conditions de travail existent encore sur cette Terre ? L’affaire est sérieuse, je ne souhaite à personne de travailler dans les mines d’argent de Potosi.
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Cerro Rico Potosi
La visite a commencé chez le marchand dans lequel chaque mineur se rend vers 8h pour acheter de la dynamite (comme dans les films de western Lire la suite de l article… →
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