Rising Sun on Sedona

Il faisait frais et humide quand un malheureux arrêt pipi s’est imposé (faute à la trop grande boisson avalée une heure auparavant à Williams) en bord de route près de la forêt. Nous sommes en T-shirt court, bermuda et claquettes, la mousse et les aiguilles de pins se faufilent entre nos orteils à chacun de nos pas.
Fabien au volant crie d’étonnement en pointant du doigt un tronc d’arbre tandis que je coure pressée de regagner notre voiture. « Un écureuil derrière toi ! »
Nous sommes arrivés dans la vallée de Sedona.

Oak Creek Canyon

Oak Creek Canyon, route 89A, vallée de Sedona

Un plan simpliste à la main, résultat d’un courrier papier en provenance de notre futur logement, j’indique la route à suivre. « Non ne prend pas la nationale, mais là, la petite à droite, la 89A, c’est ça ? » Lire la suite de l article… →

HWY 66

Il y a des routes dont la seule évocation fait jaillir des images, souvenirs ou culture populaire : la route de la Soie, la route de l’Amitié, la route 40, qui remonte du sud au nord l’intégralité de l’Argentine, traversant la glace, la steppe, le désert et tant d’autres paysages, la nationale 7, qui est presque une référence aux vacances, chantée par Charles Trenet, mais également la route 66, sans doute la route la plus connue au monde, qui est citée dans un nombre incalculable de films et séries, ainsi que dans certaines chansons (comme « (Get your kicks on) Route 66″ interprétée par Nat King Cole puis par de nombreux autres interprètes dont les Rolling Stones ou Depeche Mode, « Route 66 d’Eddy Mitchell, « Sur la route 66″ de Johnny Hallyday ou encore le groupe Téléphone), mais ça n’est pas le propos du jour.

HWY 66

Highway 66

Cette route, connue donc entre toutes, travers les États-Unis de Boston à Los Angeles, presque le pays entier pourrait-on dire. Et, heureux hasard, notre camping se trouve sur sa trajectoire! Mieux : Lire la suite de l article… →

The Joshua Tree

C’est le titre d’un excellent album de U2, le fameux groupe irlandais auteur de nombreux tubes emblématiques à partir des années 80, album dans lequel on trouve par exemple la magnifique ballade « With or Without You » ou encore « I Still Haven’t Found What I’m Looking For », mais ce n’est pas l’objet du jour.

U2, The Joshua Tree, 1987
U2, The Joshua Tree, 1987

Nous partions, deux jours après notre atterrissage (environ, nous avons atterri à 23h55 un samedi et nous prenions la route le lundi) , dans notre grand « road trip » ; le démarrage fut pour le moins chaotique : Au départ, à neuf heure, nous devions m’inscrire en tant que second conducteur auprès de l’agence (connue et internationale) de location de voiture et cette andouille de concessionnaire nous avait lancé sur une mauvaise piste en affirmant à tort à Jacky et Francine, lors de la remise des clés, que cela pouvait se faire dans n’importe quelle agence de l’entreprise. Évidemment, en arrivant dans l’agence qui nous arrangeait, on nous a renvoyé fissa à l’agence de l’aéroport, où a été louée la voiture, ce qui n’était ni pour nous arranger, ni pour nous mettre de bonne humeur. Nous devions également retirer de l’argent, et, à des fins d’économie, nous avions trouvé, dans la théorie en tout cas, un distributeur de billets aux couleurs de « la banque partout dans le monde », car même en tournant longtemps dans le quartier, pas de distributeur ou même de banque, rien (même les travailleurs locaux ne la connaissaient pas). Après un temps d’agacement général, nous nous décidons à retirer dans une autre banque pour en finir et quitter Los Angeles au plus vite (coup de chance, nous le découvrirons plus tard, notre banque a des accords avec celle de nos retraits!). Nous repartons donc vers l’aéroport, et après avoir enfin réussi à m’ajouter en tant que second conducteur, nous prenons la route pour s’en aller loin de là. Il est onze heure trente.

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A la poursuite des étoiles

La nuit était fraîche en arrivant à Los Angeles, non pas fraîche comme une soirée d’hiver, mais après plusieurs semaines au Costa Rica la différence de température était notable, et je regrettais de ne pas avoir pris de pull avec moi. Il était minuit passé, nous étions pressés d’arriver au motel, qui ne paraissait pas si loin, enfin du moins en véhicule (moins de trente minutes de voiture), car à pieds ou en transports en communs… plusieurs heures de déplacement! Nous avions déjà réalisé cela quelques minutes avant l’atterrissage : jamais nous n’avions vu pareil spectacle : des centaines de milliers de lumières tapissant la vallée : la ville, vue de haut, ressemblait à une voute étoilée s’étendant à l’infini… mais plaquée au sol.

Los Angeles vu d'avion la nuit. Au fond, l'océan!

Los Angeles vu d'avion la nuit. Au fond, l'océan!

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Rendez-vous chambre 10

Nous survolons la ville de Los Angeles en avion. Il est minuit, nous n’apercevons que les petites lumières en bas qui brillent, voitures, lampadaires, néons des panneaux publicitaire, salons et chambres de maisons, éclairages des derniers retardataires au bureau. Toute une féerie de lumières rouges et jaunes qui s’étend à nos pieds, c’est Noël. Et comme pour fêter l’évènement, quelque part, dans cette fourmilière, des personnes nous attendent.

Après deux heures de transport dans une navette partagée, nous arrivons enfin dans notre motel en plein coeur de Hollywood, le « Hollywood Downtowner ». Il est 2h30 du matin, nous avons les yeux rouges de fatigue. La personne de l’accueil très sympathique nous donne les clefs de la chambre et du wifi, on se remet difficilement à l’anglais après cinq mois d’espagnol. Je ne l’écoute qu’à moitié, voir carrément pas du tout, je n’attend qu’une chose de sa part : une enveloppe. Elle arrivera en fin de discussion illuminant ma journée. J’explose de joie. Ils sont là !

En regagnant ma chambre, je fixe toutes les portes du motel. Et s’ils dormaient là ? Ou là ? Ou peut-être là ?! Je m’endormirai vers 4h du matin comme bercée par l’idée de leur présence, réveillée de temps en temps en sursaut par l’excitation d’être enfin l’heure venue.

8h30 du matin, rendez-vous chambre 10 comme annoncé par la lettre contenue dans l’enveloppe. On se croirait dans un film policier, vous ne trouvez pas ? Lire la suite de l article… →

C’est les vacances!

Nous avions la tête pleine d’images et d’animaux en quittant le charmant village de Tortuguero, au nord ouest du Costa-Rica, et comme à l’aller, il nous fallait reprendre ce dimanche le bateau pour s’éloigner du village ; notre destination : le sud, plus précisément Cahuita, un autre village, toujours sur la côte Caraïbe, mais beaucoup plus… détendu, dirons nous. Le ciel de la matinée n’était pas au beau fixe, au contraire : de grosses gouttes de pluie s’abattaient depuis le lever du soleil sans discontinuer, fait assez rare dans le pays pour être signalé. Nous partions donc les pieds dans l’eau vers le rivage, pour découvrir que nous aurions également le fessier dans l’eau, l’embarcation n’ayant aucune vitre. Une fois assis à bord, nous comprenions aussi que le voyage ne serait pas parmi les plus agréable de notre voyage : vers le fond, près du moteur bruyant devant appartenir à un zodiac asthmatique, proche de l’eau (moins de trente centimètres du haut de la coque) et pas rapide pour un sou (et ne parlons pas de l’organisation, nous sommes passés plusieurs fois par la case départ pour embarquer de nouveaux passagers, « on a de la place, on a de la place », pour finalement les débarquer quelques instants plus tard : « on est trop lourds! »). Après un moment confus, nous voici donc partis pour quelques trois heures trente de bateau à travers les canaux, parallèles à la mer, entre deux blocs forestiers et bébêtes pas toujours amicales.

Un soleil au beau fixe

Un soleil au beau fixe…

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Comme une clef jetée à la mer

Ce que je vais vous raconter dans cette histoire sera uniquement par la plume, les photos et vidéos étant interdites, les images resteront dans nos têtes comme un instant sacré, fermé à double tour et réservé à ceux et celles qui l’ont vécu et dont on aurait jeté la clef.

Il est 19h, nous nous dépêchons d’avaler notre « casado » (littéralement repas de l’homme marié, c’est un repas rapide, traditionnel et peu couteux du Costa Rica composé presque exclusivement de riz, de haricot noir, de salade, de viande ou poisson et de banane frite). Notre excitation l’emportera sur le plaisir culinaire, ce soir, nous avons un rendez-vous important.
Maria, notre guide de la soirée, nous attend près de sa maison. Nous serons aussi accompagnés d’une jeune famille Québécoise très sympathique. Leur deux enfants trépignent d’impatience comme nous. Avant de partir, quelques directives s’imposent : pas de lumière, pas d’appareil photo, pas de caméra, bref, zéro lumière. Toutes ces précautions, respectées à la lettre, sont prises pour permettre à des êtres humains comme nous, très curieux, de pouvoir se rapprocher pendant la nuit, sur la plage, des tortues vertes venant pondre leurs oeufs. Cela n’arrive qu’une fois par an de juillet à septembre sur la plage de Tortuguero et pas une autre (enfin, sans entrer dans les détails). Les tortues étant effrayées par les lumières blanches, au moindre rayon, elles repartent immédiatement dans l’océan sans laisser leurs oeufs. Ainsi, sans précaution, l’approche de l’homme près de ses animaux pendant un moment si particulier aurait un impact direct et catastrophique sur la reproduction des tortues et pourrait conduire droit à l’extinction de cette espèce. Les plages de Tortuguero sont donc une réserve protégée et très contrôlée. Vous comprenez maintenant pourquoi.

Aucun moyen de s’y rendre par soi même ni même de s’improviser guide. Maria a son badge officiel sur elle qu’elle devra présenter. Lire la suite de l article… →

Le monde perdu

Il n’y a que deux solutions pour arriver au village de Tortuguero : prendre un bateau… ou prendre un bateau. Et faites attention aux crocodiles ! Tortuguero est un petit village comme on n’en croise pas tous les jours, situé dans des marécages et des mangroves. A l’ouest à deux cents mètres, c’est les canaux et à l’est à deux cents mètres c’est la mer des Caraïbes. Voilà qui fait bien mon affaire, je suis prise au piège, encerclée d’eau.

Plage Tortuguero mer des Caraïbe
La plage de Tortuguero face à la mer des Caraïbe

Ce village a des allures de bout du monde. Lire la suite de l article… →