Un hamburger MacDo vite avalé, du poisson cru bien frais dégusté, un bon café latte sur une terrasse propre, un grand bol d’oxygène sur les quais de métro très ordonnés sans bousculades, ça y’est, nous sommes prêts à quitter nos repères pour rejoindre des contrées où ces petites choses insignifiantes n’existent pas.
Le Japon devrait être une étape obligatoire dans un tour du monde. Déjà parce que le pays est une bouffée d’air mais aussi parce que malgré la présence de nombreux repères européens – particulièrement agréable lorsque l’on voyage « routard » durant des mois – nous trouvons dans ce pays une culture radicalement différente de la notre, et qui marche ! Comme quoi… On ne résonne pas tous de la même façon sur notre planète.
L’enseignement nippon nous aura apporté au moins la sérénité ! Malheureusement pas pour longtemps…
L’enregistrement de nos bagages à l’aéroport de Narita se compliquera. Nous avons deux vols à confirmer : un vol de Tokyo vers Guangzhou (Canton) en Chine puis un vol de Guangzhou vers Hanoï au Vietnam, notre pays suivant.
Premier vol assuré, nous confirme l’hôtesse de China Southern. Mais à voir son teint passer au blanc pâle pour la suite de notre enregistrement, nous commençons à nous inquiéter. Elle demande à vérifier nos visas vietnamiens – qui feront le tour de l’intégralité du long comptoir d’enregistrement, elle souhaitera ensuite savoir si nous étions déjà venu au Vietnam (Ah ? Vois pas le rapport… ?) puis silence-radio pendant dix minutes. Des collègues la rejoignent, un, deux, quatre. Ils passent des dizaines de coups de fils, ils font les yeux ronds, ils sortent des sons bizarres de leurs bouches – oh, ah, grr, pff. Et nous pauvres jeunes voyageurs qui ne sommes pas mis dans la confidence, nous attendons en riant jaune. Mais que se passe-t-il ?? La file d’attente pour l’enregistrement de notre premier vol progresse sous nos yeux, cela presque vingt minutes que nous sommes plantés là sans savoir.
La mauvaise nouvelle tombe : « Vous êtes en règles pour franchir la frontière et prendre cette avion mais on ne sait pas pourquoi, nous n’arrivons pas à faire votre Check-In sur le second vol depuis Guangzhou. »
Ils se remettent alors au travail. De toute façon, il fallait que l’on ait un pépin, au moins un, sur nos différents vols.
Quarante cinq minutes passent, cinquante, bientôt presque une heure, rien ne se passe. L’enregistrement de la totalité des passagers est terminé, il ne reste plus que nous, bloqués à Guangzhou ou plutôt à Tokyo. Toute l’équipe de China Southern est désormais à nos petits soins. Ils sont huit face à nous, sans compter les chefs installés confortablement dans leurs bureaux, en ligne avec une de nos hôtesses. La situation perd sérieusement de son comique. Au bout d’une heure debout devant le comptoir, une dame a la bonne idée de venir nous expliquer notre problème. Un typhon est en train de passer sur Hanoï. Ainsi notre vol a été annulé et la compagnie essaye de nous enregistrer sur le vol suivant, le lendemain a 10h… Sans grand succès. Nous sommes pris de panique, les mauvais souvenirs ressurgissent.
» Nous ne pouvons pas dormir en Chine ! Nous n’avons pas le droit, nous n’avons pas de visa ! »
Ah ?
Ça s’active devant nous, ça tape sur les claviers et ça fronce les sourcils.
Une heure trente déjà, notre premier vol décolle dans un peu plus d’une heure. La conclusion, en passant les portiques de sécurité, sera : China Southern fait tout pour nos mettre sur un de leurs vols suivants, nous serons pris en charge gratuitement à notre arrivée à Guangzhou, hôtel, navette, repas et… Visa de transit de 24h pour la Chine.
Nous rigolons franchement cette fois et de bon cœur ! Fabien déclarera « Tu vois, je t’avais promis que l’on retournerai en Chine »
» Oui mais je ne pensais pas si vite »
We are back !!
Je vous passe les modalités d’enregistrement côté chinois pour obtenir le visa de transit car si les japonais ont été des perles jusqu’au bout – grand sourires et dix milles excuses – en Chine l’accueil est plutôt absent et l’amabilité n’est pas de mise. Deux heures à attendre dans la zone de passage des douanes au bon vouloir de l’administration aura le dessus sur nos nerfs. Le passage du Japon vers la Chine est un véritable choc.
Et après un flou artistique total, nous passerons le contrôle et regagnerons notre hôtel. Nous revoilà en Chine !
Nous rigolons aujourd’hui de cette aventure, on se dit que quand même, on n’a pas de chance avec la Chine. Tous nos malheurs sont concentrés là. Un hasard, c’est tout.
Après le décalage du nouveau vol le lendemain de 10h à 13h, nous décollons enfin, entourés d’une cinquantaine de personnes ayant subi l’annulation de la veille. Nous sommes pas mal loti Fabien et moi car nous n’avons que une heure de décalage horaire ; beaucoup de français à côté de nous sont complètement sonnés, ronflant sur leur table de café.
Notre vol sera court, Hanoï n’est pas loin. Le voyant « boucler votre ceinture » s’allume et nous nous hâtons pour regarder par le hublot le sol vietnamien. C’est un peu le début de notre histoire ici…
tout à fait ! on s’est compris … le Vietnam est le point de départ de votre histoire , puisque c’est là qu’apres s’etre retrouvés tous en famille avec les 4 globetrotters ( en l’occurence ta soeur ! , pour ceux qui ne le savent pas ) , que vous avez décidé de vous lancer vous aussi dans une pareille aventure
Le vietnam sera une étape émotion …..
[…] de transit à Mexico, les 8 passées à Panama et les retards importants (+4 heures et +6 heures) en Chine, au Vietnam ou en Thaïlande ne nous aurons pas épargnés, ni les attentes infinies aux douanes […]