Dès notre arrivée

Après huit longues heures d’avion et en réalité 24 heures de voyage à partir du moment où nous  avons quitté Lyon, nous atterrissons à New York. L’heure pour passer à la douane et récupérer les bagages est interminable. Quoi ? Une heure ? presque une heure et demie ! Il n’y a que quatre guichets et tout un Boeing 747 à contrôler. Nous passons un à un attendant sagement derrière la ligne jaune. Il fait une chaleur étouffante, pas de ventilation. Sur les murs sont affichés des photos des immigrants arrivant à Ellis Island. Quelle ironie !

Ouf, nous avons notre coup de tampon sur le passeport après avoir scanné nos dix doigts et nous sortons de l’aéroport après deux autres contrôles du passeport. Nous sommes en territoire américain ! A partir de là tout se passe sans embûches mais très vite. Malgré quelques cafouillages dans le métro (métro local ? métro express ? Et pourquoi la rame D s’est transformé en N milieu du parcours ? il nous aura fallu cinq jours pour comprendre les subtilités du métro), nous visitons New York à notre rythme sans mauvaises surprises. Tout se passe à merveille et surtout comme on le souhaite.

Avant de partir pour ce voyage, le beau-frère d’Élodie nous a posé une question intéressante : « Quelle est la première chose que vous allez faire en arrivant dans cette ville ? »

Il n’y a eu aucune hésitation : une fois les pieds posés a New York direction la pointe de Manhattan pour apercevoir la Statue de la Liberté. Pas le temps de recharger les batteries des appareils, nous posons posons nos lourds sacs à dos au YMCA (notre auberge à Harlem) et nous filons, un peu perdus dans les couloirs du métro puis des avenues new-yorkaises. Arrivés sur les quais de battery park, le soleil se couche. Instant magique, les vitres des grands buildings brillent d’un orange presque rouge vif, ils nous encerclent. Et au loin une lueur brille. Elle est là, elle est toute petite mais nous reconnaissons sans mal la Statue de la Liberté. Nous marchons silencieusement sur les bords de l’Hudson, une pointe d’émotion se fait sentir. Vous l’aurez compris, ce soir pas de photo car pas de batterie. Nous attendrons trois jours pour avoir une météo plus clémente et faire l’excursion tant attendue sur Ellis Island et Liberty Island.

La seconde chose que nous avons faite en arrivant en Amérique est de nous diriger sur Times Square, vous savez, l’avenue toute éclairée avec Broadway à côté. Le spectacle est saisissant. Ici pas de lampadaire, pour quoi faire ? Tous les promoteurs publicitaires rêvent sûrement d’y faire une apparition. Le lendemain nous y retournons de jour, les gigantesques écrans arrivent à rayonner sur des centaines de mètres. Le quartier est petit, pourtant il nous faut du temps car nous avançons sans arrêt les yeux rivés sur le ciel. Les passants se heurtent : en effet, difficile de garder le regard fixe. Tels des enfants nous bougeons la tête de tous les côtés, noyés sous les slogans publicitaires.

Cette première journée finie, il est 22H mais pour nous, il est 4H du matin. Cela fait maintenant vingt-quatre heures que nous sommes debout, nous rentrons à l’auberge et nous nous couchons épuisé mais rassasié.

 

Voici les photos obtenues trois jours plus tard lorsque le ciel était bleu. Il faut au moins prévoir 5h pour visiter Liberty Island puis Ellis Island. C’est donc dès le matin que nous nous rendons sur les quais des ferries pour la Statue de la Liberté.


Nous nous faufilons dans la longue file d’attente pour le ferry vers midi et, seulement une heure après puis un contrôle digne d’un aéroport, nous naviguons vers Liberty Island. Nous fixons la dame de fer. Finalement, elle est petite mais elle est magnifique.


Cette année, la Statue fête ses 125 ans et se refait une beauté. Nous ne pouvons donc pas entrer dans le musée-socle et encore moins dans la couronne pourtant ré-ouverte depuis deux ans (elle fut fermée après les attentats du 11 septembre 2001). Nous prenons une cinquantaine de clichés sous tous les angles et avec tous les voyageurs. On rit, on sourit, on se sent privilégiés.


Nous filons ensuite sur Ellis Island. Cette île fut pendant près de 100 ans le centre d’immigration des États-Unis. Nous ne vous ferons pas un cours d’histoire – même si après cette visite force est de constater que nous sortons bien plus riches d’informations – mais précisons que derrière les murs de ce bâtiment des millions d’immigrants sont arrivés en quête d’une nouvelle vie. Femmes, hommes, enfants, des familles entières plaquaient tout pour s’installer dans ce nouveau territoire. Après de longs jours sur des bateaux aux conditions parfois discutables, ils s’entassaient sur cette petite île en attendant de passer un contrôle américain assez drastique.


Marcher à l’intérieur de ce bâtiment et plus particulièrement dans le grand hall est émouvant. Ce lieux, définitivement mort et longtemps laissé à l’abandon, est encore habité par ces milliers d’immigrants ; on ressent leur présence. A part quelques enfants turbulents, le silence est omniprésent.

Tout autour du grand hall où les immigrants s’assaillaient, un musée retrace sur deux étages l’histoire d’Ellis Island et des immigrés. Si vous ne surveillez pas l’heure, vous avez vite passé deux heures dans ce lieu extrêmement riche en informations, en objets et en archives.

Cette excursion à Ellis Island nous a passionné et touché. Il ne faut surtout pas la rater !

Pendant une semaine, nous avons parcouru la ville (surtout Manhattan) de long en large et nous ne regrettons pas d’avoir choisi d’y séjourner un minimum de sept jours. On s’y sent bien. D’ailleurs, tellement bien que nous nous songeons déjà à notre prochain séjour ici.

Programme de ce début de tour du monde dans une ville qui fourmille : réveil à 8h, décollage à 9h30 après un rapide check de nos mails via le wifi de la salle commune des ordinateurs, puis retour le soir à 22h30 voir 1h du matin si une soirée dans un club était de mise. Nous avons des mollets d’acier ! Et le moral remonté à bloc ! C’est un réel plaisir de se lever le matin et d’arpenter les rues à la recherche de ce qui nous plait. Nous  vivons un maximum avec les habitants, nous mangeons dans leur « cantine », plus conviviales et surtout moins chères (ou sensiblement au même prix) que les grandes enseignes. Le manque d’argent nous réussit plutôt bien même si parfois nous tournons un peu le soir pour manger dans notre fourchette de prix. Objectif : ne pas mettre les pieds plus de trois fois dans un Mac Donald’s, car au delà, c’est routinier et trop facile.

Vous l’aurez compris, nous avons fait beaucoup de chose à New York. Nous n’aurons pas le temps de tout vous raconter car déjà, nous partons pour Buenos Aires. Mais voici deux autres lieux visités – impensable de ne pas y mettre les pieds – l’Empire State Building (combiné avec un second building : le Top of the Rock. L’avantage avec celui-ci est que l’on voit l’Empire State Building) et le mémorial 9/11 (World Trade Center). Concernant ce dernier, nous avons été surpris de voir la nouvelle première tour presque reconstruite. La voici :

Pour le reste du mémorial, il y a peu de mot pour décrire ce nous voyons et ressentons. Certaines images et objets récupérés puis exposés au public sont poignants voir choquants (dans le sens de l’émotion). Les choses sont présentées de manières brutes. Plusieurs vitrines affichent passeports, photos, montres, badges, chaussures, etc retrouvés dans les décombres. Élodie détourne son regard.
Nous marchons autour du mémorial en nous recueillant. Deux immenses « fontaines » sont positionnées à l’exact position des anciennes tours, d’où l’eau jaillit, puis tombe dans un « puits sans fin » (on ne voit pas le fond), comme le reflet de ces deux tours disparues. Ce mémorial est magnifique. Nous n’avions pas prévu d’y aller mais nous ne regrettons pas notre choix.

 

En attendant la fin de la reconstruction de la première tour – encore plus grand que l’ancienne – l’Empire State Building reste le plus haut building de New York : 102 étages. Les images parlent d’elles même. Attention, les deux dernières, ainsi que celle de Fabien devant Central Park,  sont prises du Top of the Rock où nous avons fait la couché de soleil puis attendu 1h30, en grelotant, pour voir de nuit.

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déjà 5 commentaire, réagissez à ceux ci ou commentez vous aussi à “Dès notre arrivée”

  1. bertrand dit :

    la photo du trump building ou trump tower avec la lune au dessus, c’est blade runner !
    pas mal du tout.
    bon voyage.
    bertrand

  2. […] mais elle nous aura bien donné le ton de cette seconde partie de voyage aux États-Unis (cliquez ici, ici et là pour relire la première partie) : toujours plus : plus de paysages, plus […]

  3. […] y a des villes qui parlent plus dans l’imaginaire collectif : Parie, Londres, Venise, Pékin, New York… San Francisco ; dessinée, filmée, chantée, idolâtrée même par certains, « la […]

  4. […] notre surprise de croiser une personne que nous avons déjà rencontré il y a quelques mois… à New York! Une personne déjà bien connue (pas Nestor, à droite)! […]

  5. […] de voyage, nous sommes partis le 29 février 2012 de Lyon (notre voyage commençait toutefois « officiellement » le lendemain 1er mars) pour revenir le 2 mars 2013 à Caen. Cependant, nous aurons fait le tour du monde en 365 jours, […]

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